La Rochefoucauld – Réflexions, Sentences et Maximes Morales – 1743

‎Edition commentée des Maximes de La Rochefoucauld donnée par Nicolas Amelot de La Houssaye, suivi des Maximes chrétiennes. La mode des Maximes et autres Sentences morales et politiques avait été lancée en 1664 par le succès des Maximes de La Rochefoucauld. Les éditions sans cesse augmentées se succèderont. Appartenant à l’une des plus illustres familles de la noblesse française, le jeune La Rochefoucauld, alors prince de Marcillac, succède à l’âge de 16 ans à son oncle Benjamin en tant que mestre de camp du régiment d’Estissac. Son père François est gouverneur du Poitou. En 1628, La Rochefoucauld épouse sa cousine Andrée de Vivonne, riche héritière de la baronnie de la Châtaigneraie qui lui donnera sept enfants (quatre fils et trois filles).

Très jeune, il se mêle activement à toutes les intrigues de l’époque. Sa vie se voit dès lors ponctuée de disgrâces ; arrêté puis emprisonné à La Bastille pendant huit jours, il opte pour l’exil et se retire sur ses terres. À la mort de Richelieu , il revient à la cour. Le cardinal Mazarin succède à Richelieu, mais l’animosité ne s’étiole pas. Assagi, il rédige ses « Mémoires » qu’il consacre à la régence d’Anne d’Autriche et qui sont publiés sans son autorisation à Cologne en 1662. Le scandale le pousse à désavouer son œuvre. Il publia lui-même sa propre édition en 1665. Jouissant de la faveur de Louis XIV, il se consacre à la réflexion.

Il fréquente dès lors les salons des « honnêtes gens » et se lie d’amitié avec la marquise de Sévigné, la marquise de Sablé et plus particulièrement avec la comtesse de La Fayette. Ses réflexions successives l’amèneront à publier un ouvrage inédit en 1665 : les Réflexions ou sentences et maximes morales (communément nommé « Maximes »), ponctué d’aphorismes philosophiques. La Rochefoucauld s’éteindra après avoir reçu l’extrême-onction des mains mêmes de Bossuet.